Un petit garçon dans le vent

Fin du mois de juillet

Pendant ce mois d'été, Z aura vu la campagne, la montagne, un lac, la mer. Il se sera baigné dans des eaux douces ou salées, aura grimpé, nagé, joué, sauté, fait des galipettes. Il aura vu le soleil et les grosses chaleur, et puis la pluie et le vent, avec le sable qui fouette le visage. Il aura vu des cousins des alpes, et d'autres de l'autre côté de l'atlantique. Il aura appris plein de nouveaux prénoms qu'il peut maintenant mettre sur des visages, quand on regarde les photos accrochées partout dans la cuisine de chez ses grands-parents. Mois d'août, on est prêts, on t'attend !

 

Dans de bonnes mains

J'aime bien cette photo, que j'ai prise juste avant de prendre le train, laissant Z quelques jours encore au bord du lac Léman. Il restait là-bas avec deux soeurs (leurs dos, leurs épaules, leurs têtes et attitudes ne mentent pas), tenant une main de chacune. Les jambes tournicotées, le regard un peu en arrière, entre de bonnes mains.  

Sauter sur le lit

A quelques jours, apprendre à fixer les yeux. A quelques mois, apprendre à attraper. Un peu plus tard, tenir assis. Puis se redresser sur les coudes. Ramper, se tortiller. Avancer à quatre pattes. Tenir debout en se tenant à la table basse. Tenir debout tout seul. Marcher. Courir.

Et puis, sauter. C'est rigolo, cette recherche instinctive du saut par le petit humain.

On saute quand, nous, à l'âge adulte ? Pour passer par dessus une petite rivière sans se mouiller les pieds ? Pour descendre d'un muret sans le contourner. Ou simplement pour s'amuser ?

Premier bonhomme

J'ai dessiné un cercle, j'ai posé deux cailloux pour faire les yeux, et j'ai dit à Z de continuer. Il a d'abord posé le nez, puis la bouche, puis les oreilles, tout contre les yeux. 

Et puis on a mis le bâton dans l'autre sens.

En voiture avec elles

Siane voulait jouer avec lui, lui pas trop. Finalement il a quand même bien voulu qu'elle monte sur le tracteur, et a échangé quelques moments de jeu. Pas facile le "jouer ensemble" encore à cet âge. J'ai été surprise en déposant Z au parc pour rejoindre sa nounou qu'il demandait à voir Alice, la petite qui est avec lui toute l'année. Elle est où Alice ? Elle est où Alice ? Et l'immense sourire quand il l'a trouvé derrière un arbre. Ils sont montés en haut du toboggan à toute allure, puis ont couru vers une balançoire en chantant "bateau sur l'eau". Il parait qu'elle est fan de lui, et qu'il en profite pour la snober ou la taquiner l'air de rien. Mais au fond, les beaux échanges existent aussi, et j'en suis ravie !

Doux baisers de Marin,

où Z va bien !

Envolé le bégaiement, envolé dans mes bras la veille du départ, il a fallu parler, rassurer, et ça a marché.

Ici entre le vélo, le tricycle, le bac à sable, les puzzle, les livres, les cubes, les cailloux, le lac, l'herbe, les escargots, le hamac, la balançoire, les cousins, les voitures, les légos et la brouette, il ne sait plus où donner de la tête et promène ses gambettes d'une occupation à l'autre, des chansons plein la tête. 

 

Au naturel

C'était fin juin, à un festival de musique à la campagne où jouait son papa. Il a fait rouler son vélo dans l'herbe, et joué avec la poussière et les cailloux. C'est les moments que je préfère : voir ce bonhomme avec les éléments de la nature. 

Grandir

Déjà quand il avait quelques mois, je voyais parfois cristallisé sur une photo un air de "plus tard", un air que je ne lui voyais pas en vrai, mais que le centième de seconde photographique avait fixé. Et en effet, 6 mois plus tard, je voyais qu'il était devenu comme ce qui était annoncé, pressenti dans l'image. Un prémisse d'un visage à venir. Je crois que cette photo (pas prise par moi) est un peu comme ça. 

Le mystère

A part sa constipation chronique et son opération à 1 an, ce petit garçon n'a jamais eu de problème. Jamais malade, pas compliqué, pas d'accident, pas de frayeur.
Et puis là, depuis quelques jours, un truc se passe. On ne sait pas quoi, on ne sait pas pourquoi.

Samedi quand je le retrouve après mon retour de Venise, je remarque qu'il bégaie.

Dimanche il tombe d'un muret et s'ouvre le coude (premier bobo de sa vie depuis que son papa lui avait coupé le doigt avec un coupe-ongles!).

Lundi il tombe sur le nez en faisant des galipettes et saigne de la narine droite (deuxième bobo).

Mardi soir, je le récupère chez la nounou avec plus de 39° de fièvre. Et toujours ce bégaiement, persistant. Il parait qu'il ne faut pas s'inquiéter pour ce problème d'élocution, qu'il ne faut pas se focaliser, qu'il ne doit pas sentir de pression. A la place j'ai essayé de dessiner avec lui la maison de campagne où il était quand ça a commencé. La maison, les gens, les animaux, l'herbe, les jeux, les pieds nus, la bassine d'eau, le vélo.

Il m'a parlé de 2 contrariétés : un avion qui a fait beaucoup de bruit avec son moteur et qui lui a fait peur. Et puis toujours ce caca qui ne veut pas sortir (comme les mots?). Mais pourquoi a-t-il commencé à bégayer ce jeudi là ? Son papa et moi étions à l'étranger mais ce n'était pas la première fois qu'il était confié à sa grand mère. Il parle de son caca mais justement en ce moment il n'a plus de problème, ça marche plutôt bien. Il adore cet endroit et ne voulait pas en repartir. Sa grand-mère n'a remarqué aucune contrariété, à part qu'il était "un peu plus sauvage que d'habitude", ne voulant pas rentrer dans la maison des voisins par exemple.

Je l'ai encore rassuré, je l'ai cajolé, j'ai essayé de calmer ce truc qui l'empêche de dire ce qu'il a à dire d'une manière fluide.

J'ai imaginé que ça serait un remède miracle, ce dessin, cette discussion, ces révélations qui étaient sorties. Le lendemain matin j'ai cru sentir une amélioration mais je n'en suis pas certaine. J'oscille entre l'envie de ne pas y penser et de laisser couler, me disant que le temps améliorera les choses tout en faisant bien attention de le rassurer, le sécuriser - et l'envie de ne pas lâcher l'affaire, me disant que tant que c'est encore frais c'est le moment de trouver la raison, parce que plus on attend, plus ça s'éloignera dans sa mémoire et se recouvrera de couches d'autres choses, rendant la mission de plus en plus difficile.

... à suivre ...


(photo qui n'a rien à voir : un coussin que je lui ai cousu ce week end, un nouveau copain pour son lit douillet)

Jardin des plantes #2

Une visite à la ménagerie du jardin des plantes. Avant d'y aller : 

Tu veux voir quoi comme animaux ? Des vaches. Ah. 

Juste après cette photo, z s'est élancé en avant, oubliant que je l'avais posé sur un petit muret devant les flamants roses. Bing ! Son premier vrai bobo, sur le coude, de ma faute, en plus ! Au retour, une bonne glace pour faire passer ça, et "des bics et des bacs" répété une bonne dizaine de fois.

Une chemise pour un magicien

Et Z, tout gentil quand je lui dis 'regarde j'ai fait ça pour toi' pousse des petits ohhh ! d'admiration -  je suis comblée !

Et un petit cadeau de naissance pour le petit E de l'autre bout du monde :

Abécédaire

Z s'amuse à reconnaître la première lettre de son prénom depuis plusieurs semaines. Par exemple sur la bouteille de gaZ qui traine dans la cuisine. Ce n'est pas rare qu'il me demande, quand on passe à côté d'une affiche dans les bouches du métro : "c'est quoi ça?" "et ça?" en me montrant des lettres. Alors je lui ai fabriqué ce petit jeu en carton, pour jouer et se familiariser avec ces signes qui un jour deviendront pour lui des outils pour faire des mots.

Le même, mais différent

7 juillet 2013

11 juillet 2012

Pique-nique du dimanche

En revenant de la piscine